17 jours sur le HR11: 23 juillet: Cabane des Pescadores

Nous descendons vers la vallée de Bénasque par une longue piste puis remontons la vallée vers l'Hôpital de Bénasque. Nous constatons que la piste qui longe le torrent a quasiment disparu par endroit, emportée par les crues récentes. Arrivés à l'Hôpital, nous entamons l'ascension du Puerto de Benasque quand le ciel de plus en plus noir et les éclairs nous incitent à redescendre quatre à quatre vers l'Hostellerie. Sage décision, puisque c'est un gros orage qui éclate quelques instants plus tard. Nous attendons la suite des événements en mangeant (mal et cher) dans cet établissement cossu. Le prix des chambres, rédhibitoire, nous incite à poursuivre notre ascension dès que les éclaircies se confirment. Le fait de grimper cet endroit ultra-touristique en fin d'après-midi après un orage rend les lieux confidentiels, nous sommes seuls à franchir le Port de Vénasque, très belle entaille dans la muraille avec vue sublime sur la Maladeta. Nous découvrons du côté français de gros névés quasiment sans traces, preuve que le coin est plutôt délaissé du fait de la neige. Plus bas, le sentier a été emporté à de nombreux endroits, de même que les passerelles. Petit épisode stressant après que j'ai franchi difficilement le torrent , Cathy n'arrive pas à passer et moi à faire demi-tour. On suit donc le torrent à travers la broussaille jusqu'à un gros névé qui interdit de poursuivre vers le bas. On décide donc de traverser avec les chaussures dans l'eau à un endroit où le courant semble moins fort. Les bâtons aident bien à garder l'équilibre! Plus bas, dans les prairies proches de l'Hospice de France, nous plantons l'abri en vitesse car l'orage revient...
Le lendemain, nous descendons la route jusqu'après les travaux de restauration suite aux crues qui ont bien endommagé la région. Un pêcheur nous prend en stop, puis une famille de randonneurs nous emmène jusqu'à Cadéac où se trouve le camp MUL.